Guerilla Poubelle + Skimo + No Good Men

Chroniqué par Vortexrom

Le concert était franchement bien dans sa globalité, il y avait à l’affiche les No Good Men, suivis de Skimo et enfin les tant attendus Guerilla Poubelle.

Introduction à la soirée :

Les No Good envoient un punk mélodique, teinté de bons passages assez métal. De plus ils avaient une assez bonne présence scénique ce qui joue en leur faveur. Ils discutaient un peu, bougaient bien, faisaient des p’tites pauses rock’n’roll. Une petite chose qui m’a déçu c’est le chant en Anglais, mais bon... C’était quand même bien et pas trop répétitif (enfin de ce que je me souviens c’est pour ça que j’ai mis un "pas trop"). Il y avait un guitariste/chanteur, un bassiste/chanteur, et un batteur qui cognait bien sur ses p’tits fûts !

Et on enchaine !

Ensuite vint le tour de Skimo. Eux m’ont semblé plus répétitifs, mais en concert c’est assez difficile de juger un groupe que l’on ne connait pas puisque l’on est attentif a d’autres choses : ne pas se prendre un pogoteur, la fille assez jolie qui me regarde ou que je regarde, la bière que je vais prendre au bar... Mais en tout cas ils balançaient une musique punk rock assez énergique. Leur set fut assez court, ils ont joué environ 8 titres issus de leur démo, ce qui représente moins d’une demi-heure (si mes souvenirs sont bons) entrecoupée de quelques problèmes techniques : l’ampli gratte foirait et un gros lourd est allé se viander sur la guitariste après une "sortie" de pogo des plus réussies. Le bassiste/chanteur essayait tant bien que mal de communiquer et de motiver le public mais ses dires semblaient un peu bancals. Enfin, c’est toujours mieux d’essayer de parler que de faire son set et se barrer (ahh.. CDT...). La guitariste/chanteuse aussi parlait, c’était sympa. En somme un groupe que j’ai trouvé assez récréatif, à suivre de près car ça dépote.

Et enfin est venu le temps des GxP !!

Héhé alors là j’ai pu confirmer tout ce que Bidutchou m’avait dit ! Des mômes, plein de mômes qui se mettent sur la gueule dans le pogo et qui déifient le groupe ! Le nombre de mômes qui s’étaient deplacés m’a surpris : deux jours plus tôt au concert des Vieilles Salopes, Medef Inna Babylone et Mon Dragon, il y avait moitié moins de personnes dont principalement des "grands", si j’ose m’exprimer ainsi. On peut toujours leur trouver des excuses aux petits en disant que c’est le début de semaine, qu’ils ne peuvent pas sortir quand ils le veulent, mais bon...

Enfin folle jeunesse...

Le groupe jouait au Clos Fleuri, à même le sol et comme il y avait une masse pré pubère qui coagulait devant le groupe je n’ai pas pu les voir super bien (comme tous ceux qui ne voulaient pas se faire piétiner la gueule, je pense...).

Les GxP ont attaqué avec Si jamais, puis Demain il pleut, Ceci n’est pas du punk, Tout est niais, Mon rat..., Etre une femme, J’ai perdu mes mains, Mort à l’hôpital, Culture poubelle, Comme un sourire, La revolution pour les lâches, Pour quelques points de fidélité ( ?), Sur le trottoir ( ?), une reprise des Cadavres, une autre dont je ne me souviens pas le nom (liste non-exhaustive et dans le désordre).

Après une ou deux chansons, Jokoko pète un peu les plombs et promet de donner ses dessins à la fin. A peine le "show" demarré qu’il se faisait déjà harceler. Combien de fois Till, Koj ou Jokoko ont ils demandé a la foule de reculer ou de lacher le micro ? Une bonne intervention caustique de Koj qui a pris plaisir a remballer les mômes. Till ne se génait pas non plus, toujours avec un humour sympathique et corosif. C’est aussi ça qui fait que GxP est un excellent groupe, ils ont une véritable présence scénique, ils sont là et le font sentir, ils parlent sans se prendre la tête, interrompent leurs chansons pour "responsabiliser" le public ou bien le vanner.

Une ambiance qui dépote :

Et surtout quelle énergie dans le concert ! Les premières chansons s’enchainent à un rythme effréné, Till beugle dans son micro, Jokoko le peintre agitateur bouge dans tous les sens entre son micro, les dessins, la « scène » ; rien que de le voir se déchaîner comme ça, ça motive à se bouger un peu plus sur le devant de la scène. Le pogo se transforme assez vite en marée humaine, la chaleur qui s’en dégage fait suer (à vous de trouver le sens) les quelques personnes se trouvant à la limite du « cercle de feu » (refroidis pas quelques verres de bières qui se renversent ^^) ! Les chansons dans leur forme ne changent pas de l’album, c’est juste un live d’un groupe de « punk » (pas de solo de ouf de malade, etc..) sans plus. En revanche les textes sont parfois modifiés pour s’adapter au contexte (un type qui jouait au coq a eu le droit a une belle dedicace) et les remarques/réflexions caustiques de Koj ou Till viennent agrémenter le tout.

Néanmoins, à force d’interrompre les chansons, ou de se faire insulter (je ne comptais plus les "bandes de nazes"), ça casse un peu la motiv’, ç’en est même assez irritant. Ca coupe aussi l’envie de se bouger, de pogoter (enfin c’est un point de vue). Et les mômes qui se mettent sur la gueule n’y invitent pas non plus. Mais c’est ça la Guerilla : qu’ils sont bôôô !

Petites interventions de Till après avoir joué "Demain il pleut" :
"Bon ceux qui étaient venus pour cette chanson peuvent rentrer chez eux. Maintenant on va en jouer d’autres."
Ou pour le rappel : "C’est bon on va en rejouer mais on est pas un putain de Juke-Box !"

Pour quelques mots... :

Enfin, après un certain temps d’agitation, de cris, de beuglantes, de coups, de dessins, voila la fin qui arrive. Je vais voir du coté du merchandising en attendant qu’un des membres du groupe soit libéré de la horde de groupies et fans déchaînés qui les harcèlent (bon je suis un peu méchant là). J’en profite pour voir les produits à consommer (niark niark ^^), les badges ont un prix libre ainsi que le poster (bonne initiative) ! Quelques CD de Guerilla Asso, d’autres assos, labels, des fringues, un merchandising assez fourni.

Car non, ces messieurs de Guerilla ne cherchent pas à s’en foutre plein les poches en vendant plein de trucs, contrairement à certaines idées reçus. L’argent (totalement réinvesti dans Guerilla asso) leur permet de pouvoir bouger à l’autre bout de la France pour quelques dates, le temps d’un week end, produire des CD, etc...

Après le meilleur moyen de se faire une opinion c’est d’aller leur parler, ce que je vous recommande fortement. Je les ai trouvé ouverts et assez communicatifs (pas besoin de leur tirer le vers du nez). Je dis « ils » mais je n’ai discuté qu’avec Koj... Enfin si vous allez juste les voir pour un orthographe ou vous faire dessinez une bite sur le corps (ça arrive...) c’est peut être pas le plus enrichissant - chacun ses goûts, chacun ses choix.

« Merci pour les mots »